6h15, le téléphone sonne... encore endormi, je réponds. On m'annonce
qu'on m'attend à la réception pour passer à l'aéroport chercher mon passeport
avant le début du colloque. Je saute dans la douche, prépare mon matériel pour
descendre vingt minutes plus tard... on ne voulait que le reçu de réclamation,
une navette doit passer chercher les congressistes à 7h. Je vais prendre un
café au bar puis revient dans le hall pour attendre, avec ma collègue madame
Fabin (j'ai appris son nom ce matin), cette navette qui arrivera enfin vers
8h30!
Chemin faisant, je redécouvre le Ouaga urbain que j'avais connu en
2007 et en 2008. Beaucoup de terre, beaucoup (trop) de déchets… je n’ai pas osé
prendre un cliché à proximité de l’hôtel où c’était vraiment très sale (désolé
pour mes amis burkinabés que je ne veux pas vexer). Plus on s’approche du chic quartier Ouaga 2000, où
le congrès se déroule, plus c’est propre autour des résidences cossues
entourées de murs infranchissables pour les protéger… mais de qui? Le Burkina
Faso est la Terre de l’Homme intègre comme on dit ici.
Idrissou Abdoulaye, un des organisateurs et Claire Fabin, qui est médecin en France |
À mon tour. Avec près de 30 minutes de retard à l’horaire, on me
demande de me limiter à 30 minutes de présentation. Je parviens malgré tout à
faire le tour de la question de l’hygiène des mains dans les hôpitaux au Québec.
On avait beaucoup parler d’infections nosocomiales dans l’heure qui précédait, j’ai
donc complété l’information en quelque sorte. J’ai insisté sur l’importance de
se laver les mains entre chaque patient, mais aussi sur certains principes très
simples à respecter lorsqu’on travaille dans un milieu hospitalier.
L’assistance est divisée. J’en suis très conscient avec les questions qui
suivent mon exposé. Si plusieurs applaudissent et partagent mon point de vue,
d’autres s’objectent en répétant un discours déjà entendu : on a beau
prendre toutes les précautions du côté du personnel soignant, il y a beaucoup
d’autres facteurs, comme les visiteurs et le patient lui-même! On en profite pour annoncer aussi
que je donnerai des ateliers de marketing social durant mon séjour… et on me
rappelle que je suis le modérateur pour la prochaine période de questions… On termine
le tout à 14 h au lieu de 13 h et je n’avais encore rien mangé.
Je me retrouve voisin de table du médecin qui avait critiqué la
comparaison entre le nombre de morts sur les routes du Québec et les 4000
victimes décédées par infections nosocomiales. Pourtant, on a réussi à faire
passer le nombre de morts de 2209 en 1974 à 436 en 2012 par des campagnes de
sensibilisation qui ont permis d’élaborer des lois et des règlements plus
strictes. Aussitôt le repas terminé, je me dirige vers la grande salle pour
assister aux autres conférences, mais on m’intercepte, m’annonçant que le
premier atelier que j’anime commence dans quelques minutes! Ouf ! On va de
surprise en surprise ici. Je me dirige donc vers une belle grande salle où
j’accueillerai une douzaine de participants.
Puis, c’est l’ouverture officielle, avec le ministre de la Santé et
la ministre de la Promotion de la Femme, avec de beaux discours des
organisateurs, des chants et des danses d’une troupe fort populaire, le tout
suivi d’un cocktail avec du champagne, du vin et des bouchées! J’en profite
pour discuter avec plusieurs des orateurs de la journée et on me félicite pour
mon exposé. Je distribue quelques cartes de visites, semant à tout vent.
J’approche finalement la ministre Nestorine Sangaré, née Compaoré et ce n’est qu’à l’hôtel, alors que je fais un peu de recherche, qu’elle est la cousine du président Blaise Compaoré! Étant le seul «Canadien» du congrès (j’ai d’ailleurs dû me lever dans la grande salle quand on faisait l’appel des participants par nationalité). Elle m’apprend qu’elle a étudié trois ans en sociologie à l’Université de Montréal au début des années 2000. Quand elle est revenue au Burkina, elle a enseigné les communications… jusqu’à ce qu’elle devienne ministre.
J’approche finalement la ministre Nestorine Sangaré, née Compaoré et ce n’est qu’à l’hôtel, alors que je fais un peu de recherche, qu’elle est la cousine du président Blaise Compaoré! Étant le seul «Canadien» du congrès (j’ai d’ailleurs dû me lever dans la grande salle quand on faisait l’appel des participants par nationalité). Elle m’apprend qu’elle a étudié trois ans en sociologie à l’Université de Montréal au début des années 2000. Quand elle est revenue au Burkina, elle a enseigné les communications… jusqu’à ce qu’elle devienne ministre.
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